L’ostréiculture
Les parcs à huîtres
La récolte des huîtres est une activité très ancienne. Le site de Cancale est réputé pour cette production.
Autrefois, c’est à l’aide des célèbres bisquines qu’étaient pêchées en très grande quantité les huîtres de Cancale, engendrant une activité intense sur le port de la Houle à Cancale et de Granville.
Durant l’entre deux guerres, une surexploitation du gisement naturel d’huîtres sauvages aboutira à sa destruction nécessitant la construction de parcs à huîtres.

Dans les années 50, l’arrivée de nouvelles espèces d’huîtres va relancer la production.
L’huître indigène de la baie du Mont-Saint-Michel est l’huître plate ou « Pied de cheval ».
Surexploitée et affectée par des épidémies, sa production a failli disparaître.
C’est un élevage en eau profonde sur des parcs qui ne se découvrent pas à marée basse qui a permis de sauver cette production.
L’autre huître de la Baie est l’huître creuse. Sa production s’effectue sur des parcs qui se découvrent à marée basse.
Aujourd’hui l’huître japonaise est élevée en Baie pour sa résistance aux épidémies.
Environ 3 500 tonnes d’huîtres creuses sont produites dans la Baie par an et 1 000 tonnes d’huîtres plates.

La mytiliculture
Les moules de bouchots
La production des moules dans la baie du Mont-Saint-Michel est une activité qui apparaît en 1954.
La production annuelle est aujourd’hui estimée à 10 000 tonnes. La moule de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel est le seul produit de la mer à avoir décroché l’Appellation d’Origine Contrôlée, en juin 2006.
A ce jour à peu près 300 personnes vivent de la mytiliculture dans le secteur.
La technique des bouchots : Les très jeunes moules sont captées au printemps sur des cordages en fibre de coco sur les côtes charentaises et vendéennes, puis sont placées en Baie pour une phase de pré-grossissement et finalement enroulées sur les bouchots.
Ce sont des pieux enfoncés dans l’estran sur lesquels sont fixées les moules.
Elles sont récoltées un an à 18 mois plus tard. La récolte s’effectue à l’aide d’une barge d’un bateau amphibie spécialement adapté aux conditions de la Baie.

Les difficultés
Les professionnels de la Baie connaissent depuis plusieurs années des difficultés dans l’exploitation de leurs concessions :
– pour l’ostréiculture, les parcelles les plus à terre s’envasent, il en découle des conditions défavorables pour y travailler et obtenir un produit de très bonne qualité.
– pour la mytiliculture, la zone de production la plus à l’ouest, secteur dit de Saint-Benoît (communes de Hirel et du Vivier-sur-Mer) enregistre des rendements nettement inférieurs à ceux des secteurs plus à l’est.
Pour pallier ces difficultés, la Section Régionale Conchylicole (S.R.C) de Bretagne Nord a décidé avec le concours de la Direction départementale des Affaires maritimes, la restructuration conchylicole en baie de Cancale et du Mont-Saint-Michel.
Elle va permettre de pérenniser les exploitations de cultures marines du secteur de Cancale et du Mont Saint-Michel et assurer une optimisation de la qualité de la biomasse.