Les Chemins de Saint-Michel
Les chemins du paradis
A partir du 11ème siècle, venant des différents pays de notre continent, les « marcheurs de la foi » ont dessiné une toile d’araignée de chemins se dirigeant vers l’Ouest, vers le Mont et son archange, lieu initiatique symbolisant le passage de la mort à la vie éternelle.
Ces « chemins montois » ou « chemins du paradis » établis par les pèlerins de Saint-Michel, structurent le paysage, et des témoignages inscrits dans la pierre-prieuré, hostelleries, hôpitaux, croix, statuts-jalonnent les itinéraires.
Un proverbe souligne le caractère populaire du pèlerinage :
« les petits gueux vont au Mont-Saint-Michel, les grands à Saint-Jacques ».
Rien ne permet d’affirmer que le Mont Saint-Michel et Saint-Jacques de Compostelle entretenaient des relations ; mais beaucoup de pèlerins du Nord de l’Europe passaient par le Mont lorsqu’ils se rendaient en Galice.
Ils arboraient la coquille qui est devenue le symbole de tous les pèlerins.

Saint Jacques de Compostelle
Le chemin des étoiles Il y a un peu plus de mille ans, en 950, l’évêque du Puy en Velay, Godescall, prenait la route de Compostelle.
Il était ainsi le premier d’une longue et innombrable cohorte de pèlerins.
Longtemps avant déjà, la légende nous dit que Saint-Jacques le Majeur apparut en songe à Charlemagne et lui indiquant la direction de son tombeau lui dit :
« tu n’as qu’à suivre le chemin d’étoiles »
Ils sont encore des milliers à suivre le scintillement de la Voie lactée vers le champ de l’étoile.
Le nom de Compostelle rappelle qu’une étoile permit la découverte du corps de Saint Jacques vers l’an 800.
Au-delà des aspects touristiques ou folkloriques et même de l’enrichissement culturel, le pèlerinage continue à être une aventure spirituelle en suivant le « chemin d’étoiles ».
Notre pays est en effet traversé par 4 grandes voies qui permettaient aux pèlerins de rejoindre l’Espagne.
Les chemins de Saint-Jacques, empruntés autrefois par les pèlerins sont inscrits depuis 1998 au Patrimoine Mondial.
Soigneusement répertoriés et entretenus, ils constituent un terrain d’exercice de choix pour les marcheurs, les amoureux de la nature et les férus de patrimoine historique.
